En Colombie, 1 % des grands propriétaires terriens possèdent 47 % des propriétés rurales privées.
Actuellement, la Colombie compte 10,64 millions de campesinos, ce qui représente 26,3 % de la population. Pourtant, environ 60 % de la population rurale ne possède pas de titres de propriété. De plus, le pays présente la plus forte concentration de la propriété foncière en Amérique latine, et l’une des plus élevées au monde, avec seulement 0,4 % des exploitations agricoles occupant 67,6 % des terres productives.
En 2023, le gouvernement a proposé un projet de réforme agraire visant à attribuer 1,5 million d’hectares aux paysans d’ici 2026. En mars 2025, plus d’un million d’hectares ont été redistribués — ou sont en cours de redistribution — par l’État. Mais selon les autorités elles-mêmes, la réforme avance plus lentement que prévu.
CE QUE NOUS DEMANDONS
Nous demandons à l’État colombien de maintenir et d’élargir ses plans de réforme agraire. Dans sa mise en œuvre, les campesinos, les peuples autochtones, noirs, afro-descendants, raizal, palenquero ainsi que les communautés de pêcheurs doivent être inclus, avec une attention particulière portée aux jeunes et aux femmes. Ce plan doit reconnaître leur droit à une vie digne ainsi que leur rôle essentiel dans la protection et la gestion de la biodiversité et de la souveraineté alimentaire du pays.
CE QUE DOIT SE PASSER CONCÈTEMENT
-
Établir des objectifs annuels de redistribution, avec la participation active des femmes et des jeunes en milieu rural, ainsi que des mécanismes de protection en leur faveur
-
Définir clairement les responsabilités institutionnelles
-
Faire appliquer les mécanismes de mise en œuvre et de suivi
-
Allouer des ressources économiques suffisantes et établir une feuille de route pour revitaliser l’économie rurale de la Colombie
-
Mettre en place des protections contre la propriété et le contrôle étrangers des terres
-
Mettre en œuvre des protocoles efficaces pour surveiller et répondre aux cas d’accaparement des terres